Réseaux sociaux, quête d’authenticité, guerre des talents… En 2025, les entreprises qui veulent rester visibles et crédibles ne peuvent plus ignorer un levier aussi puissant qu’humain : celui de la voix de leurs collaborateurs.
Dans un contexte où l’authenticité prime et où les réseaux professionnels explosent, les entreprises ne sont plus les seules à prendre la parole. Aujourd’hui, ce sont leurs collaborateurs qui portent les messages, incarnent les valeurs et génèrent la confiance. L’Employee Advocacy s’impose comme une stratégie clé pour humaniser la communication et renforcer l’impact des prises de parole.
L’Employee Advocacy désigne l’implication volontaire des employés dans la communication de l’entreprise, via leurs propres réseaux sociaux. Ils y partagent des contenus positifs, vécus et sincères — bien souvent bien plus crédibles que les messages corporate traditionnels.
La montée en puissance de plateformes comme LinkedIn, qui compte aujourd’hui plus de 1,1 milliard d’utilisateurs, renforce cette tendance. Dans ce contexte, les gens ne recherchent plus des discours formatés, mais des prises de parole personnelles. Et ce, tant dans une logique B2B que dans les décisions d’achat ou de carrière.
Pour les entreprises, les avantages sont multiples : la portée des messages est décuplée, leur engagement aussi. On estime que les publications personnelles des collaborateurs génèrent en moyenne 8 fois plus d’engagement, et jusqu’à 561 % de portée supplémentaire. Surtout, elles inspirent la confiance : 76 % des internautes déclarent préférer des contenus diffusés par des individus plutôt que par des marques.
Côté employé, l’impact est tout aussi réel. Prendre la parole permet de valoriser son expertise, de renforcer le sentiment d’appartenance et parfois, tout simplement, d’exprimer sa fierté. Les entreprises actives en Employee Advocacy attirent d’ailleurs 58 % de candidats en plus, preuve que ces prises de parole contribuent aussi à la marque employeur.
Les freins sont nombreux, mais communs : "Je n’ai rien d’intéressant à dire", "Je n’ai pas le temps", "J’ai peur de déranger" ou "Je ne sais pas par où commencer". Pourtant, les bonnes pratiques sont simples et accessibles : une accroche claire, quelques lignes sincères, une anecdote ou un visuel, et un ton authentique suffisent.
Les posts les plus efficaces ne sont pas forcément les plus léchés : ils parlent de vraies expériences. Un échec qui a mené à un apprentissage. Un projet qui rend fier. Une mission qui a marqué. Et souvent, ce sont ces contenus-là qui suscitent le plus de réactions.
Mettre en place une stratégie d’Employee Advocacy, ce n’est pas demander à chacun de devenir influenceur. C’est créer les conditions pour que celles et ceux qui en ont envie puissent s’exprimer, simplement, sans pression ni obligation. Cela passe par la mise à disposition de formats accessibles, d’exemples concrets, ou même d’un accompagnement pour franchir le pas.
L’Employee Advocacy, ce n’est pas une injonction à publier. C’est un acte de confiance : celui de laisser les collaborateurs parler en leur nom, et donc au nom de l’entreprise. C’est aussi un changement de posture managériale : ne plus tout centraliser, mais laisser émerger des voix multiples, cohérentes dans leur diversité.
Dans un monde saturé de contenus, ce sont les prises de parole humaines, nuancées, incarnées, qui marquent les esprits. En encourageant cette expression, les entreprises ne délèguent pas leur image, elles l’enrichissent. Et au passage, elles renforcent ce qui compte le plus : le sentiment d’appartenance, la fierté collective et la force du lien.
Contact : Sophie Cahay - sophie.cahay@infine.net - +32 4 340 12 60